L'Assemblée
des Actionnaires d'ING
L'ambiance
était lourde à l'Assemblée des Actionnaires
d'ING
le 9 mai à 14h30 à Amsterdam. Nous
y étions, avec 400 autres personnes.
Le
Groupe vit toujours des moments difficiles.
Il
faut remplir les conditions imposées par
le Gouvernement hollandais, les conditions
fixées par la Commission Européenne. Rembourser
les dix milliards d'Euro mis sur la table
par l'Etat hollandais.
Sauver
les meubles, naviguer à vue, mettre en
vente la branche assurances…
Tout
cela est à faire.
Au-delà,
il faudra un jour retrouver une vision,
une stratégie à long terme.
C'est
une première condition pour que la confiance
puisse revenir.
On
en est encore loin. Il faut y travailler.
Mais
il y a autre chose.
Envers
et contre tout, le Groupe ING reste une
des dernière grandes entreprises hollandaises
où les dirigeants se mettent à l'abri
en truquant le vote des actionnaires.
Des
engagements avaient été pris pour en finir
avec ce système. Mais sous prétexte de
crise, on fait mine de les oublier et
on conserve les mauvaises pratiques du
passé.
Comment
ça se passe? Pour cette assemblée, 43%
des actionnaires ont voté ou donné des
consignes de votes, parfois positives,
parfois négatives.
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Le
Président Jan Hommen
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Beaucoup
d'actionnaires n'étaient pas d'accord avec le
rapport sur les rémunérations et, particulièrement,
avec le niveau de rémunération de Jan Hommen,
le Président d'ING.
Après
un très long débat (plus de 2 heures), ils ont
voté contre.
Que
valait ce vote, qu'en a-t-on fait?
Puisque
43% des actionnaires avaient voté, le vote des
autres 57% a été automatiquement exercé par
la "Stichting", et celle-ci a automatiquement
voté pour.
Le
tour était joué.
Une
entreprise où les dirigeants peuvent se moquer
du contrôle de l'actionnaire, cela finit toujours
de la même manière: l'arrogance, le mépris,…
et un jour ou l'autre, le crash dans le mur.
Chez
ING comme ailleurs, il faut en finir avec ce
système.
Sans
cela, il n'y a pas de confiance possible.
Et
sans confiance, pas d'actionnariat salarié.
C'est
à cela qu'il faut travailler.
Pour
terminer, l'assemblée à discuté
la composition du Conseil, et elle a demandé
un rééquilibrage.
Il
y a trop peu de non-Hollandais dans le Conseil
(on salue au passage la nomination de Luc Vandewalle
au cours de cette assemblée).
Et
trop peu de femmes. Aucune femme parmi les nouvelles
nominations au Conseil, une grave erreur contraire
aux déclarations d'intention du Groupe,
a dit l'Assemblée.
Très cordialement